• Les fouilles archéologiques en Soissonnais

La vallée de l’Aisne est riche en fouilles archéologiques. Ses plateaux fertiles et son réseau hydrologique en font un lieu stratégique d'implantation pour les peuples.

Les premières fouilles ont été réalisées au début du XIXe siècle. A cette période, il ne s’agit pas de fouilles professionnelles mais plutôt de fouilles faites par des érudits, tels que Jules Pilloy, Frédéric Moreau ou encore Octave Vauvillé un peu plus tard. Ces fouilles ont permis à Frédéric Moreau de mettre au grand jour la collection Caranda (nom d'un moulin sur la rivière d'Ourcq dans l'arrondissement de Château-Thierry). Elles se composent de multiples vestiges gaulois, gallo-romains et mérovingiens. Frédéric Moreau était également membre de la société archéologique et historique locale. Les liens entre celle-ci et la bibliothèque ont favorisé le développement d’un fonds sur le sujet et ce dès la fin du XIXe siècle.

A ce jour, les recherches archéologiques sont toujours très actives sur le territoire soissonnais avec la présence notamment du Centre d'étude des peintures murales romaines (CEPMR), du Centre de conservation et d’études archéologiques (CCEA) mais aussi avec le Musée Saint-Léger qui abrite une importante collection archéologique.

• L’Aisne : terre de châteaux et d’abbayes

La géologie du soissonnais est un terrain favorable à l’établissement de carrières et de creutes (cavités). Celles-ci ont permis l’extraction de pierres de taille employées dans la construction de nombreux édifices tels que des châteaux, des manoirs et des gentilhommières. 

La ville de Soissons au XVIIIe siècle un nombre conséquent d’édifices religieux, on peut ainsi nommer l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes, l'abbaye Saint-Léger, l’abbaye Saint-Médard, l’abbaye Notre-Dame, la cathédrale, l’église Saint-Pierre-au-Parvis, la chapelle Saint-Nicolas …  Ces derniers ont permis, suite aux confiscations révolutionnaires, de constituer un fonds remarquable de manuscrits datant pour les plus anciens du XIIe siècle. 

Zoom sur le Missel de Soissons dit de Saint-Médard (https://www.armarium-hautsdefrance.fr/document/26464). Celui-ci semble avoir été fabriqué dans l'ancienne abbaye Saint-Médard. Richement illustré d’initiales ornées très soignées et petites peintures très fines, il contient un calendrier en tête, indiquant les saints et fêtes de cette église. S’ajoutent également deux grandes enluminures représentant, l'une la Crucifixion, l'autre le Christ dans une gloire. Quelques feuillets contiennent des partitions dédiées au chant.

• Soissons: ville martyre

La ville de Soissons est fortement impactée par de multiples occupations lors de la Grande Guerre, la seconde est la plus désastreuse. Les Allemands accaparent les lieux : pillages et destructions sont leurs maîtres mots après le combat.  Vingt-six mille obus et cinq cents bombes sont venus s’écraser sur la ville. Le bilan, tant humain que matériel, est très lourd. En 1918, Soissons est détruite à 80 %. La ville est dépeuplée et se retrouve démunie des ses plus beaux édifices. Ainsi, subsistent malgré tout l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes, l'abbaye Saint-Léger et la cathédrale. Cette dernière a été victime de l’acharnement des allemands et a fait l’objet de plusieurs bombardements.

Les quarante vues stéréoscopiques sont les témoins de cette douloureuse période. Les clichés ont été pris pendant la Grande Guerre ou dans les mois qui suivirent l’Armistice. On y retrouve par exemple des clichés de monuments bombardés, des déplacements de troupes, de champs de bataille...

Bibliothèque municipale de Soissons