Description :

Le Congrès international ouvrier et socialiste de Paris décide en juillet 1889 d’organiser le 1er mai 1890 une manifestation internationale en faveur de la journée de 8 heures. Cette date du 1er mai renvoie en Europe à d’anciens culte païens.

À l’aube de la fusillade du 1er mai 1891 à Fourmies, l’offrande du mai fleuri subsiste encore. Un bouquet de feuillage et fleurs est accroché à la porte des jeunes filles. Ainsi, l’aubépine en fleurs, qui couvre les haies bocagères de l’Avesnois, est offerte par les jeunes hommes en guise d’hommage à la grâce et à la beauté.

Le 1er mai devient un thème récurrent dans la chanson française militante : Chant du 1er mai, Marche du 1er de mai, La Marseillaise fourmisienne ou encore Les martyrs de Fourmies. Cependant, la chanson Les Fiancés du Nord aborde l’événement fourmisien sous la forme d’une romance, en occultant la dimension politique de la fusillade et en désincarnant les protagonistes - Maria Blondeau et Kléber Giloteaux -, les auteurs lui donnent ainsi une dimension universaliste. Cette chanson mélodramatique est écrite par le parolier René Esse et le compositeur Gaston Maquis, deux spécialistes de la chanson de café-concert.