Description :

Le 1er mai 1891 à Fourmies, une manifestation en faveur de la journée de 8 heures prend un tour dramatique. Au terme d’un jour de tension et de l’escalade entre les manifestants et l’armée, celle-ci fait feu sur la foule. La manifestation pacifique se transforme alors en tragédie au retentissement international. La fusillade de Fourmies, comme on l’appelle alors, suscite une forte émotion, déchaine les passions et la presse. Chaque camp politique s’en empare participant à créer un véritable mythe autour de cet évènement, parfois au mépris de la vérité.

La Campagne, journal destiné au lectorat paysan français, présente un point de vue nettement antisocialiste et anti-gouvernemental. La fusillade de Fourmies sert ici de prétexte à vanter les mérites de la société agricole et traditionnelle face à l’industrie. Il présente la République comme responsable des désordres de la société par la mise à l’écart de l’Eglise et avec pour preuve le role exemplaire de l’abbé Margerin dans l'événement (à grand renfort d’exagérations et de contre-vérités).