Description :

Le 1er mai 1891 à Fourmies, une manifestation en faveur de la journée de 8 heures prend un tour dramatique. Au terme d’un jour de tension et de l’escalade entre les manifestants et l’armée, celle-ci fait feu sur la foule. La manifestation pacifique se transforme alors en tragédie au retentissement international. La fusillade de Fourmies, comme on l’appelle alors, suscite une forte émotion, déchaine les passions et la presse. Chaque camp politique s’en empare participant à créer un véritable mythe autour de cet évènement, parfois au mépris de la vérité.

Cette édition du Pilori, journal satirique clairement clérical et nationaliste, montre un exemple de l'exploitation antisémite de la fusillade. Plus d’un an après les faits, et en écho à la parution du livre « Le secret de Fourmies » d'Edouard Drumont, Le Pilori présente ici le Sous-Préfet d’Avesnes Ferdinand Isaac, juif de confession, comme seul responsable du drame de Fourmies.