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Sur la Vérité
Détails du document
Description :
Volume de 244 feuillets de parchemin, inscrits sur deux colonnes de 50 à 57 lignes d'une réglure majoritairement à la mine de plomb. Mais la copie est très hétérogène avec de nombreuses mains (voir Destrez, 1933), des erreurs (f. 24), des feuillets blancs et des ajouts et corrections postérieurs (f. 97).
Il s'agit d'un manuscrit copié à la <a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1936_num_22_96_2775_T1_0355_0000_2"target=_blank">pecia</a> dans un atelier parisien vers le troisième quart du XIVe siècle. On observe une foliotation contemporaine à l'encre en chiffre arabes. Le parchemin est de qualité variable, mais les premiers cahiers sont apparemment en vélin. J. Destrez signale que, bien que les numéros des pièces ne sont pas indiqués en marge de notre manuscrit, ce dernier comprend des changement caractéristiques d’écriture aux endroits précis où, dans les autres témoins, on trouve des indications de pièces.
CONTENU
Il s'agit de la toute première question disputée par <a href="http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-thomaa.htm"target=_blank">Thomas d'Aquin</a>, vers 1256-1259, juste après sa promotion comme magister in sacra pagina à l'université de Paris, en avril ou mai 1256. C'est donc un témoignage important des début du docteur angélique comme professeur de théologie, et l'une de ses premières œuvres qui nous soit parvenue.
La dispute universitaire est la méthode obligatoire d'enseignement chez les dominicains. Dans un premier temps, le maître choisit une ou plusieurs thèses et désigne un ou plusieurs bacheliers pour s'opposer au moyen d'arguments, s’autorisant à intervenir occasionnellement dans la dispute pour corriger ou préciser l'un ou l'autre point. Dans un second temps, le maître procède à la "determinatio", reprenant le fil de l'argumentation et offrant ses propres réponses et solutions à chaque argument.
Jean Destrez a recensé soixante-six copies de la "Question sur la Vérité". Il classe notre témoins dans la famille a, contenant le texte le plus court et le plus répandu de la tradition manuscrite, avec 13 copies.
Elle est caractérisée par l'omission de soixante-neuf objections et réponses du texte donné par l'édition de référence. Elle ajoute l'ad. quatre de l'article deux de la question quinze et l'ad. quatre de l'article dix de la question vingt-deux, change l'ordre des réponses du premier article de la question huit et place différemment la huitième objection de l'article dix de la dixième question.
DÉCOR
Ce volume est orné de deux initiales émenchées bleues et or a filigrane rouge, prolongées d'une bande de demies fleurs de lys, alternativement bleues et or, pour le prologue et le début du texte courant.
Le reste du décor est constituée de petites initiales filigranées alternativement bleues et rouges, de lettres de couleurs avec la même alternance de couleur et de pieds de mouches très nombreux, aux aussi alternativement bleus et rouges.
Les bandes de demies fleurs de lys alternativement or et bleues commencent à être utilisées à dans les ateliers Parisiens dès le second quart du XIVe siècle, ais deviennent vraiment courant dans le troisième quart de ce siècle, ce qui suggère une datation entre 1350 et 1375.
PROVENANCE
Le manuscrit porte une cote ancienne de Saint-Bertin, et est relié aux armes de Benoit de Béthune, 77e Abbé de Saint-Bertin.
RELIURE
Refaite au XVIIe siècle, veau brun, armes de Benoît Ier de Béthune (abbé de Saint-Bertin de 1677-1705) frappées à l'or sur les plats, tranches jaspées, dos à 5 nerfs, palettes dorées sur les coiffes, caissons fleuronnés, titre doré : « SVMMA.D.THOMAE.DE.VERITATE ».
BIBLIOGRAPHIE
-Brouwer, M. Peeters, Thomas d'Aquin, première question disputée. La Vérité (De Veritate), Paris, Vrin, 2002.
-Institut de recherche et d'histoire des textes (IRHT-CNRS), «Notice de Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 289», dans Stutzmann Dominique (dir.), <a href="http://saint-bertin.irht.cnrs.fr/site/php/notice.php?id=Saint-Omer289&catalogue=st-omer"target=_blank">Saint-Bertin : centre culturel du VIIe au XVIIIe siècle, 2016</a>. Consultation du 20/12/2017.
-Jean Destrez, Études critiques sur les œuvres de Saint Thomas d'Aquin: d'après la tradition manuscrite, Volume 1, PAris, J. Vrin, 1933, <a href="https://books.google.fr/books?id=rBYJAQAAIAAJ&lpg=PA113&ots=2YzmHgUoqe&dq=%22quaestio%20est%20de%20veriate&hl=fr&pg=PA130#v=onepage&q&f=false"target=_blank">p. 130-132</a>
-Sanctus Thomas de Aquino, Quaestiones disputatae de veritate, éd. A. Dondaine, Rome, 1970-1976.
1256-1259
14e siècle
1350
1375
Titre latin : Thomas de Aquino, de Veritate
Cote ancienne : 253 (Saint-Bertin)
Droits : Numérisé par l’IRHT et financé par l’Équipex BIBLISSIMA - observatoire du patrimoine écrit du Moyen Âge et de la Renaissance
Licence :
Thomas d'Aquin (1225-1274), “Sur la Vérité,” L'Armarium, consulté le 7 décembre 2024, https://armarium-hautsdefrance.fr/document/42995.
Auteur(s) : Thomas d'Aquin (1225-1274)
Contributeurs(s) : Benoît I de Bethunes des Plancques (16..-1705), abbé de Saint-Bertin de 1677 à 1705
Lieu de conservation : Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer
Thématique(s) : Les trésors
Sujet(s) : Abbaye de Saint-Bertin (Saint-Omer)
Type : Manuscrit
Langue(s) : lat
Cote : Bibliothèque de l’Agglomération du Pays de Saint-Omer