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La charte de commune de Saint-Omer
Détails du document
Description :
Pièces sur parchemin, en latin (AB XIII n°1a : 300 x 315 mm, AB XIII n°1b : 300 x 300 mm).
CONTEXTE DE PRODUCTION
Cette charte a été concédée le 14 avril 1127, par le comte de Flandre Guillaume Cliton (1102-1128). Celui-ci est le fils du duc de Normandie, Robert Courteheuse, et petit-fils de Guillaume le Conquérant. Par sa grand-mère, Mathilde de Flandre, épouse de Guillaume le Conquérant, il est également cousin de Charles Ier de Flandre, mort sans enfant. En effet, suite à l’assassinat de ce dernier le 2 mars 1127, il est l’un des prétendants au comté de Flandre, qu’il va, en fin de compte obtenir grâce au soutien de son beau-frère, le roi de France Louis VI. Ainsi, dans un contexte de guerre de succession et afin de s’assurer du soutien des bourgeois, il octroie des privilèges, notamment à la ville de Saint-Omer. Mais, Guillaume Cliton ne va pas respecter ses promesses auprès des cités du comté et récolter de nouveaux impôts dans la violence. Ainsi, des émeutes éclatent à Saint-Omer et Lille, et, Bruges se révolte. Réprimant tout cela, Bruges et Gand se rallient alors à Thierry d’Alsace, un de ses rivaux. C’est en combattant ces insurrections que Guillaume Cliton va perdre la vie le 27 juillet 1128 : il est atteint par un trait d’arbalète au siège d’Alost (Belgique), où s’est réfugié Thierry d’Alsace, qui deviendra son successeur à la tête du comté de Flandre. Guillaume Cliton est ainsi inhumé à Saint-Omer, au sein de l’abbaye de Saint-Bertin
CONTENU
Ce document en latin, composé de 44 lignes, témoigne du développement des institutions urbaines au sein des villes d’Europe, particulièrement dans les provinces du nord de la France et de la Flandre, du 11e au 13e siècle. En effet, grâce à leur dynamisme économique, les marchands de ces cités souhaitent davantage d’autonomie et d’indépendance. Constitués alors en association (ghilde, hanse…), ils sollicitent des droits, des libertés et des privilèges auprès de leur suzerain. Acquis sous la contrainte ou négociés, ces privilèges sont alors détaillés dans une charte de franchise communale, précieusement conservée, comme celle de Saint-Omer. De ce fait, la communauté des bourgeois constitue dès lors une personne de droit public, véritable vassal du comte avec qui elle échange des serments d’égal à égal. Ces privilèges sont alors reconnus et confirmés par les souverains successifs.
Cette charte de commune de Saint-Omer est représentée par deux exemplaires, établis primitivement sur une grande feuille de parchemin l’un en dessous de l’autre. Puis, celle-ci a été découpée en son milieu où a été écrit en majuscules la devise CHIROGRAPHUM, c’est-à-dire « chirographe ». En rapprochant les deux fragments de manière à pouvoir lire la devise et montrer qu'ils proviennent bien d'une même feuille de parchemin, on peut garantir efficacement l'authenticité de l'acte. En outre, chacun des exemplaires de la charte est muni du sceau équestre de Guillaume Cliton : le comte est figuré à cheval, bouclier au bras, lance au poing, avec une bannière.
BIBLIOGRAPHIE
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- VAN CAENEGEM (Raoul), « Coutumes et législation en Flandre aux XIe et XIIe siècles », dans F. Vercauteren (éd.), Les Libertés urbaines et rurales du XIe au XIVe siècle (Colloque international de Spa, 1966) (Pro Civitate. Collection Histoire, n.19), Bruxelles, 1966, p. 245-279.
14 avril 1127
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Licence :
“La charte de commune de Saint-Omer,” L'Armarium, consulté le 27 décembre 2024, https://armarium-hautsdefrance.fr/document/43281.
Date : 1127-04-14
Lieu de conservation : Bibliothèque de l'Agglomération du Pays de Saint-Omer
Thématique(s) : Histoire régionale
Sujet(s) : Histoire des villes, Saint-Omer
Langue(s) : Latin
Cote : Bibliothèque d'Agglomération du Pays de Saint-Omer