Description :

La collégiale Saint-Evremond est mentionnée pour la première fois vers 1075 dans une charte royale. Elle est réédifiée durant le 3e quart du XIIe siècle dans un style gothique primitif encore très inspiré de l’art roman, par les ateliers qui édifiaient la cathédrale de Senlis. Des modifications sont apportées au XIIIe siècle.

Malgré sa popularité, due notamment à la présence des reliques du saint, la collégiale est peu à peu délaissée par l’évêque au profit de l’église Saint-Médard dès le XVIIIe siècle et tombe en ruines. À partir de 1768, trois travées sont supprimées puis des éléments de façade en 1776.

Les chanoines se réunissent une dernière fois en 1790 et la collégiale est finalement vendue comme bien national en 1791. Elle sert notamment de magasin de faïence et d’atelier de fabrication pour la faïencerie. Une inondation fragilise les fondations du clocher qui est démantelé en 1825.

Apparaissant dans la liste des Monuments historiques de 1862, la collégiale est finalement déclassée le 2 août 1888. En vue de l’agrandissement de l’hôtel de ville et de son état de délabrement général, le conseil municipal vote sa déconstruction qui est effective en 1903, bien que cet acte ait engendré un vif débat entre la ville, l’Etat et des historiens.

Le dépôt lapidaire est conservé par la ville. En 1924, il est transféré dans la salle basse du château. Le dépôt est actuellement conservé dans les caves du musée Gallé-Juillet.

De son patrimoine médiéval, la ville conserve les vestiges de son ancien château royal, assez majestueux pour faire partie des monuments choisis par l'architecte Jacques Androuet du Cerceau dans son célèbre ouvrage Les plus excellents bâtiments de France de 1576.

L'essentiel des éléments architecturaux conservés date du 13e siècle. Il s'agit des vestiges du château des Comtes de Clermont à Creil. Aux 12e et 13e siècles, les Comtes de Clermont sont puissants. Au 14e siècle, le château est transformé et modernisé pour le roi Charles V le Sage, pour devenir un lieu de plaisance.
A la veille de la Révolution française, les constructions médiévales ont subi les affres du temps. Le château est alors démonté en grande partie. Il ne reste actuellement que les soubassements de l’aile Nord du château et la tour accolée à la maison en brique rouge devenue maison de la faïence en 2010. Les ruines du château ont été classées au titre des monuments historiques le 17 décembre 1923.
Le château et sa grande salle médiévale font aujourd'hui l'objet d'un important projet de restauration et de mise en valeur.