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EXPOSITION 1918 - 2018 : Un monument pour la paix
Le service Patrimoine de la ville de Creil vous propose de découvrir l'exposition temporaire 1918-2018 : un monument pour la paix, qui vient conclure les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale à Creil.
Basée sur de nombreux documents d'époque conservés aux archives municipales et au musée Gallé-Juillet, cette exposition met en lumière l'histoire de l'exceptionnel monument pour la paix de la ville de Creil, de sa genèse à son inauguration.
Le parcours des soldats creillois est illustré par les souvenirs de Maurice Gallé, fils unique de d'Auguste et Berthe Gallé, tombé à Bouchavesnes le 25 septembre 1916.
Maurice Gallé, figure d’un soldat
Né le 17 février 1895 au sein d'une famille bourgeoise de Creil, Maurice Gallé est le fils unique d’Auguste Gallé et de Berthe Franchemont. Elève de l’école Saint-Joseph à Creil puis du collège Saint-Vincent à Senlis, il poursuit ses études supérieures à l’Institut Catholique de Paris, section droit. La guerre les suspend.
Trop jeune pour partir au front- il a 19 ans - Maurice Gallé aide dans un premier temps dans les hôpitaux militaires de Creil. Incorporé à la fin du mois d’octobre 1914, il reçoit une première formation militaire à Chartres puis une deuxième et une troisième, entre 1915 et 1916, au Mans et à Saint-Cyr. Il appartient successivement au 150ème et au 106ème régiment d’infanterie. Caporal, sergent puis aspirant, il a une vingtaine d’hommes sous ses ordres.
Les circonstances exactes de la mort de Maurice Gallé, survenue le 25 septembre 1916, sont connues grâce au témoignage du soldat Avard, parti en mission à ses côtés. Berthe Gallé a retranscrit ses propos dans un album : « il nous faillait ramper à travers trous et boyau, nous avons dû nous égarer en inclinant trop à droite. Quand nous sortîmes du boyau, nous étions en terrain découvert […], tout à coup je vis l’Aspirant s’aplatir, son casque roula par la violence du choc […] je fus blessé à mon tour, je trébuchais et j’allais m’allonger à côté de lui. Il me tendit la main en me disant : ‘Êtes-vous blessé ? – Oui à la hanche. Et vous mon Aspirant ? – Je suis touché au ventre …’ »
Comme des milliers d’autres parents, Berthe et Auguste Gallé n’ont appris qu’après plusieurs mois d’attente le décès de leur fils unique. Enterré à Bouchavesnes (Somme) par les Britanniques, ses parents font exhumer le corps en 1922 afin de lui offrir une véritable tombe et un monument commémoratif, au lieu même de son décès.
Marquée par le décès de son fils unique, Berthe Gallé décide de léguer sa maison, son mobilier et ses archives à la ville de Creil en 1929. Devenue le musée Gallé-Juillet en 1930, cette maison conserve aujourd'hui encore le souvenir de cette famille et de Maurice Gallé.
Renseignements :
Maison de la Faïence – Musée Gallé-Juillet
Place François Mitterrand
60100 Creil
03 44 29 51 50
Titre |
Date de publication |
Description |
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