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Les équidés dans la Guerre
Les équidés dans la Guerre
Bien que la Grande Guerre ait été une guerre technologique et industrielle, les effectifs en chevaux et en mulets ont été très élevés. Notre pays a utilisé près de 1,88 millions d'équidés dont 150 000 mulets.
Si la guerre de mouvement use rapidement les animaux et leur ferrure, la stabilisation de la ligne de feu génère un va-et-vient continuel d'hommes et de marchandises afin de pouvoir continuer à vivre et à combattre. Les équidés, avec leur capacité à évoluer dans des zones accidentées ou bouleversées par l'artillerie, demeurent souvent le moyen le plus adapté, en les utilisant montés, bâtés, ou attelés.
Qu'il s'agisse de chevaux, de mules ou encore d'ânes, tous ces équidés ont vécu la guerre. Ils ont connu la peur et la douleur. Les statistiques sont effrayantes. Un cheval sur sept a été blessé par la mitraille, un quart a souffert de blessures dues à l'harnachement, un autre quart a été atteint par la gale.
Il a finalement été établi qu'en France, 80% des chevaux utilisés pendant la Première Guerre mondiale ont péri. Certains en sont sortis traumatisés, d'autres sont devenus sourds à cause des obus.
Malgré toute l'horreur de la guerre, ils ont été des compagnons remarquables. Ils ont partagé les souffrances des soldats, leur ont apporté chaleur et amitié dans les pires moments.
Les remarquables aquatintes d'Antoine Marius Martin, mises en paralèle avec les photographies numérisées par l'Imperial War Museum (IWM) et les documents conservés aux Archives municipales et à la bibliothèque patrimoniale d'Abbeville, offrent un témoignage incomparable sur le fonctionnement de des structures vétérinaires.
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